Le cerveau est généralement l’un des premiers organes à se décomposer après la mort, rendant la découverte de cerveaux préservés inhabituelle en archéologie. Divers mécanismes peuvent permettre une préservation à court terme, mais les cerveaux anciens sont rares. Une étude en anthropologie d’Alexandra L. Morton-Hayward a répertorié plus de 4400 cerveaux humains conservés sur environ 12 000 ans. L’étude de ces cerveaux suggère un mécanisme inconnu de préservation spécifique du système nerveux central.
- L’étude scientifique en anglais : Morton-Hayward, A. L., Anderson, R. P., Saupe, E. E., Larson, G. & Cosmidis, J. G. Human brains preserve in diverse environments for at least 12 000 years. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences 291, 20232606 (2024). https://doi.org/10.1098/rspb.2023.2606
- L’interview d’Alexandra L. Morton-Hayward dans le magazine Science, en anglais : ‘Jelly in the skull’: Ancient brains are preserved more often than you think. https://www.science.org/content/article/jelly-skull-ancient-brains-are-preserved-more-often-you-think.
- Dans Geo Magazine, en français : Ragot, M. Le cerveau humain pourrait être étonnamment résistant aux ravages du temps, révèle une étude. Geo.fr https://www.geo.fr/histoire/archeologie-cerveau-humain-pourrait-etre-etonnamment-resistant-aux-ravages-du-temps-revele-une-etude-conservation-archives-biologie-219371 (2024). Si vous voulez mon avis, l’article ne cite pas assez le nom de l’autrice de l’étude en tant que telle, elle est seulement mentionnée comme « spécialiste ». De plus, cet article mentionne une date de publication incorrecte (2023 au lieu de 2024, la vraie date). Cependant, il reste plus complet que d’autres (comme celui de Sciences et Avenir ici, qui est très light).
Traduction semi-automatique du résumé Science :
Le cerveau est un organe délicat, qui se décompose et se liquéfie peu de temps après la mort. Cependant, du tissu cérébral bien préservé a été enregistré dans certaines circonstances bien étudiées : la momification, la congélation dans le pergélisol, le tannage et la préservation par les tourbières acides. Mais les équipes scientifiques ont souvent supposé que ces circonstances étaient rares dans le registre archéologique.
L’anthropologue médico-légale et ancienne entrepreneur funéraire Alexandra Morton-Hayward le pensait. Mais dans une nouvelle étude, elle et ses collègues ont identifié plus de 4400 cas de cerveaux anciens conservés longtemps après la mort, jusqu’à 12 000 ans dans un des cas.
Un mystère supplémentaire ? Des centaines de cerveaux ont été trouvés préservés, même lorsque tous les autres tissus mous du corps s’étaient décomposés. Y a-t-il un processus biochimique jusqu’à présent inconnu préservant nos organes de pensée ? Morton-Hayward le pense. « Tout comme nous sommes tous différents dans la vie, nous nous décomposons tous différemment dans la mort », dit-elle au journaliste scientifique Andrew Curry. « Beaucoup semble dépendre de la façon dont vous avez vécu et des causes de votre décès ».
Les cerveaux anciens conservés pourraient contenir des protéines et de l’ADN moins dégradés que ceux présents dans les os, note-t-elle, ce qui pourrait offrir un regard plus complet sur ceux qui nous ont précédés.
‘Jelly in the skull’: Ancient brains are preserved more often than you think. https://www.science.org/content/article/jelly-skull-ancient-brains-are-preserved-more-often-you-think.
Laisser un commentaire